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Oligo-élement : Le Zinc

Un Oligo-élément ?


Pendant longtemps, en matière de santé et de maladies on ne parlait que de vitamines. Chacun, pour rester bien-portant, allait réclamer à son médecin, son pharmacien, la bonne dose de vitamines que pouvaient conseiller les ouvrages et revues des anciennes époques.

Plus tard, les termes “enzymes”, “diastases”, “ferments”, ont commencé à se répandre dans le vocabulaire, ainsi que les “sels minéraux”, puis ce sont les “métaux” et les “oligo-éléments”, qui ont retenu l’attention des médecins et du public.


Même si l’on connaît depuis longtemps les actions du calcium, du phosphore, du magnésium, de l’iode, du soufre, pour le maintien ou le rétablissement de la santé, ce qui relie tous ces éléments n’était pas bien compris. Les Oligo-éléments ont été découverts tour à tour, et la compréhension globale a été comprise plus tard.


Tous ces éléments se trouvent naturellement dans des quantités plus ou moins grandes dans les végétaux et, par voie de conséquence, dans les organismes animaux. Ils semblent agir par leur seule présence et non pas par leur masse.




Les Oligo-éléments sont des constituants pondéralement mineurs, que les recherches modernes ont permis de découvrir à côté des constituants majeurs (protides, graisses et sucres) qui étaient considérés comme les seuls éléments nécessaires à la formation et à l’équilibre des organismes animaux et végétaux. Les analyses poussées ont permis de mettre en lumière qu’une vingtaine d’éléments sont indispensables à la vie, alors qu’elles ne sont présentes qu’à 0,2% dans l’organisme, c’est-à-dire 2 millièmes de la masse totale du corps.


Pendant un temps, ces éléments étaient perçus comme des impuretés, avant que l’on comprenne leur action et leur rôle.


C’est en France que l’on doit ces découvertes, dès 1860 à partir des expériences de Louis Pasteur. Celui-ci n’avait pas compris le fonctionnement de ses cultures de levures, mais ses études ont été poursuivies par un de ses élèves, Raulin, qui est parvenu à définir un milieu de culture qui assurait à une moisissure (aspergillus niger) un développement maximum comparable à ce qui se déroule en milieu naturel.


Ce milieu contenait de l’eau, du saccharose, de l’acide tartrique, du nitrate d’ammonium, du phosphate d’aluminium, du potassium, du magnésium, du zinc, du fer, de la silice. La suppression du potassium suffit à rendre la récolte 26 fois moins abondante. Les traces de fer, de zinc, peuvent doubler la récolte, mais ces deux métaux ne sont pas remplaçables : chacun ayant son rôle spécifique.


C’est ainsi que Raulin, professeur de sciences dans un lycée de province, créa l’école des oligo-éléments. Il suggérait déjà l’hypothèse d’une action catalytique.


Plus tard, M. Javillier démontra que le zinc était, à des dilutions de l’ordre du dix millionième de gramme, indispensable dans le milieu de l’aspergillus niger, la moisissure de Raulin. Le zinc avait une action spécifique et ne pouvait être remplacé par aucun autre métal. On sait également que tous les oligo-éléments ne sont pas indispensables à tous les êtres vivants, mais que chacun s’est révélé indispensable dans un nombre plus ou moins grand de cas. D’autres moisissures sont par contre incapables de se développer sur un milieu de culture dépourvu de manganèse, mais il suffit d’une trace infinitésimale (de l’ordre d’un milliardième) pour que la pousse s’effectue et une dose légèrement supérieure permet à ces moisissures étudiées de se reproduire. Par contre, en augmentant la dose jusqu’à un certain taux, on aboutira à un phénomène inverse.


L’oligo-élément, indispensable à une réaction biochimique, demande donc pour agir une concentration optimale. Même si elle est extrêmement faible car il s’agit de traces, doit toutefois être suffisante. Dans les annales de l’Institut Pasteur de 1912, Gabriel Bertrand publiait ses études au sujet du même aspergillus niger et du manganèse, il avait déterminé la quantité de manganèse nécessaire à son milieu de culture de 1 seul milligramme de manganèse pour 10.000 litres de liquide nutritif ! L’augmentation de la récolte peut dépasser 21 millions de fois le poids du manganèse ajouté…


Les scientifiques ont alors poursuivi leurs efforts dans la recherche, et ont déterminé une vingtaine d’oligo-éléments dans le corps humain, qui représentent moins d’un millième de notre corps. Ils sont tous indispensables à notre équilibre physiologique et toute carence de l’un d’entre eux se traduit par des manifestations de pathologies plus ou moins graves.


Si, d’une façon générale, pour des individus proches de l’équilibre physiologique, une nourriture suffisamment variée en crudités peut suffire à maintenir l’équilibre souhaitable, il est des cas où un apport thérapeutique de certains oligo-éléments - administrés isolément ou en associations diverses - s’avère recommandable.


La thérapeutique catalytique par les oligo-éléments s’est donnée pour mission depuis plusieurs années de combler un certain déficit observé jusqu’alors.


Le Zinc


La proportion de Zinc dans le corps humain est d’environ 1,5 à 2 grammes pour un individu de 70kg, essentiellement stocké dans les organes (foie, pancréas, prostate chez l’homme, les yeux, les glandes surrénales etc) et la peau. Il est constituant d’environ 300 enzymes et joue un rôle important dans le métabolisme. Nécessaire à la synthèse de l’ADN et de l’ARN, c’est un stimulant et un régulateur de l’hypophyse et des glandes génitales et il joue un rôle dans le fonctionnement du pancréas et dans la formation des globules sanguins. Le zinc fait partie des oligo-éléments antioxydants qui se trouvent particulièrement au sein des muscles et des os. Il est symbolisé en ZN dans le tableau périodique des éléments.


Les rôles du Zinc sont nombreux :


  • Stimulation des défenses immunitaires

  • Amélioration de la cicatrisation

  • Rôle essentiel dans le métabolisme cellulaire en permettant le fonctionnement de très nombreuses enzymes

  • Rôle dans la croissance et le développement de l’enfant et du fœtus durant la grossesse

  • Participation à la synthèse de l’ADN et des protéines

  • Maintien de la peau, des cheveux et des ongles en bon état

  • Rôle dans la vue, le gout et l’odorat

  • Activité antioxydante essentielle.

Le Zinc est un minéral présent à l'état naturel dans certains aliments comme les fruits de mer, les viandes et les légumineuses. Mais il faut savoir que c'est un élément mal absorbé par l'organisme. En effet, seul 15 à 40 % du zinc ingéré est assimilé. Heureusement, le corps humain n'a besoin que d'une faible dose pour couvrir ses besoins, environ 12mg pour un adulte. Il faut aussi savoir que certaines formes de zinc sont mieux absorbées que d'autres. Le gluconate et l'acétate sont, par exemple, des formes mieux assimilées. On le prescrit, en traitement catalytique, également dans les syndromes adiposo-génitaux en association avec l’iode (hypophyse, thymus, thyroïde) ou avec des vitamines (asthénie).




Aliment

Teneur (mg/100g d’aliment)

Huître crue

80

Comté, reblochon, maroilles, tomme, vacherin, morbier, beaufort

7 à 10

Pont l’évêque, carré de l’est, fourme d’Ambert

6 à 7

Steack haché, foie de porc

6 à 7

Livarot, Saint-Paulin, Emmental

5 à 6

Céréales de petit-déjeuner riches en fibres

5 à 6

Boeuf

5 à 6

Tomme de montagne, gouda

4 à 5

Munster, parmesan, rouy, coulommiers, cantal

3 à 4

Saucisse porc cuite, jambon cru

3 à 4

Camembert, bleu d’Auvergne, roquefort, brie

2 à 3

Veau, dinde, rôti de porc, cheval, rognon, poulet, jambon cuit, pâté, agneau

2 à 3

Amande, noisette

2 à 3

Surimi, moules

2 à 3

Les besoins journaliers sont de 10 à 15 mg, une carence en zinc résulte d’un manque d’apport alimentaire ou de certaines affections : diverses altérations cellulaires, affections rénales, cirrhose hépatique… La carence en zinc entraîne des retards de poids et de croissance, de l’hypogonadisme chez le mâle, des altérations cutanées, ou encore des modifications mentales.


Les carences majeures en Zinc sont rares et concernent essentiellement les pays en voie de développement. En effet, une alimentation saine et variée apporte normalement une quantité en zinc suffisante à notre organisme.


Du fait de besoins supplémentaires en Zinc, certaines situations physiologiques peuvent toutefois favoriser des carences : enfant en pleine croissance ou femmes enceintes par exemple.


Le zinc étant apporté par l’alimentation, les sujets dénutris (personnes âgées par exemple), les patients anorexiques ou souffrant de syndromes de malabsorption (maladie cœliaque par exemple) peuvent également montrer des taux insuffisants en Zinc. Enfin, les aliments industriels sont également souvent pauvres en zinc à cause des procédés de raffinage et des techniques d'agriculture qui appauvrissent les sols. La malbouffe est donc également une cause possible de carence en zinc.


Concernant les excès, une prise de zinc à haute dose, c'est-à-dire avoisinant les 50mg, pourrait augmenter le risque de développer un cancer de la prostate à long terme. Il est donc recommandé d’en consommer beaucoup moins que cela.


Mot de la fin


J'espère que vous avez aimé mon article et je vous dis à la semaine prochaine.


J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé.

Voltaire

Catherine Milly de Rita Formation


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